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Les biais cognitifs en premiers secours

Formation

Vous pensez que votre jugement est infaillible ?

Que vos prises de décision reposent toutes sur une logique implacable ?

Je suis désolé de vous le dire, mais vous avez tort.

Parce que nous sommes tous soumis à ce que l’on appelle des biais cognitifs.

Et, qui que nous soyons, que nous le voulions ou non, ces biais nous influencent.

Ils se manifestent particulièrement dans certaines situations, et les 1ers secours ne font pas exception.

C’est même un terrain de jeux idéal pour ces drôles d’illusionnistes.

Mais qui sont-ils exactement ?

 

Qu’est-ce qu’un biais cognitif ?

 

Un biais cognitif est un mécanisme de pensée qui altère le jugement. C’est un processus qui oriente la sélection et le traitement des informations reçues par le cerveau.

Il s’agit d’un mécanisme systématique, la plupart du temps inconscient.

Notre cerveau va utiliser un raccourci mental pour traiter l’information, souvent au détriment de l’objectivité et de la rationalité.

 

Pourquoi avons-nous des biais cognitifs ?

 

Les biais cognitifs, ne sont là par hasard.

Si notre cerveau cherche à faire des raccourcis dans le traitement de l’information, c’est qu’il a ses raisons.

 

1.   Accélérer la prise de décision.

 

Certains de ces mécanismes remontent à la préhistoire.

Nos ancêtres vivaient dans un environnement où il était crucial de réagir vite plutôt que d’analyser chaque détail.

Ces raccourcis mentaux permettaient de :

  • Repérer rapidement un danger (ex. fuir à la vue d’un mouvement suspect plutôt que d’attendre de voir si c’est un prédateur).
  • Prendre des décisions immédiates avec peu d’informations (ex. choisir un abri ou une source de nourriture).
  • Agir sous stress.

 

2.   Trier la quantité d’informations

 

Nous sommes en permanence submergés d’informations, et c’est encore plus vrai dans nos sociétés actuelles devenues de plus en plus complexes.

Le cerveau humain a du mal à traiter plusieurs informations simultanément. Alors, s’il manque de temps, il y a de fortes chances qu’il ait recours aux biais cognitifs !

Pour économiser de l'énergie, il filtre et simplifie la réalité, ce qui entraîne des raccourcis et, potentiellement des erreurs.

Par exemple :

- Nous privilégions les informations qui confirment ce que nous savons déjà.

- Nous généralisons à partir de quelques exemples

- Nous sélectionnons les souvenirs que nous mémorisons

 

3.   Créer du sens

 

Nous avons besoin d’une certaine cohérence et notre cerveau crée du sens à partir des informations qu’il reçoit (ou du manque d’informations).

Les bais cognitifs lui permettent de combler des lacunes en faisant des raccourcis et des extrapolations pour créer cette cohérence.

 

Ces biais cognitifs ont donc leur utilité, ils ne sont pas forcément négatifs.

Seulement, ils peuvent nous mener à commettre des erreurs de jugement (c’est même souvent le cas...).

 

Les différentes catégories de biais cognitifs

 

Depuis la naissance du concept de « biais cognitif » dans les années 70, grâce aux recherches en psychologie de Daniel Kahneman (prix Nobel d’économie) et Amos Tversky, 250 biais cognitifs ont déjà été recensés (rassurez-vous je ne vais pas tous vous les faire !).

Ils sont classés en six catégories :

  • Biais sensori-moteurs (liés aux sens et à la motricité)
  • Biais attentionnels (liés à une perception limitée de notre environnement)
  • Biais mnésiques (liés à la mémoire)
  • Biais de jugement (liés à la déformation de la capacité à juger)
  • Biais de raisonnement (liés à des paradoxes dans le raisonnement)
  • Biais liés à la personnalité (en rapport avec la culture, la langue...)

 

Biais cognitifs et 1ers secours

Etant donné que ces biais sont omniprésents, ils interviennent forcément aussi en 1ers secours.

Vous vous en doutez, ils agissent au moment d’une crise, lorsque nous sommes en état de stress.

Mais pas seulement.

Les biais cognitifs impactent aussi nos décisions en amont.

Et il se trouve que notre capacité à gérer une situation d’urgence est la conséquence directe d’une série de décisions préalables.

1)   En amont d’une situation d’urgence

 

Dans la prise de décision de se former aux 1ers secours

 

Pour pouvoir gérer correctement une situation d’urgence, il faut savoir comment réagir et, donc, avoir suivi une formation permettant d’acquérir les bons réflexes.

Or, certains de ces biais peuvent représenter un obstacle à cette décision.

 

- Biais de normalité

 

Tendance à croire que les choses fonctionneront à l’avenir comme elles ont fonctionné par le passé et à sous-estimer la probabilité d’un événement exceptionnel tel qu’une catastrophe ou à en minimiser ses conséquences.

 

C’est ce qui peut amener un chef d’entreprise à penser que, puisque qu’une situation d’urgence ne s’est jamais produite, il n’y a aucune raison que ça arrive. Et cela, même s’il y a des signes avant-coureurs.

Malheureusement, penser qu’une situation n’arrivera pas ne l’empêche pas de se produire. Au contraire, si on ne l’envisage pas, on ne peut pas s’y préparer.

L’un des exemples les plus marquants de l’histoire est l’éruption du Vésuve à Pompéi. Lors de la catastrophe, les habitants ont assisté au spectacle sans évacuer.

 

- Biais d’optimisme

 

Tendance à accorder plus d’attention aux bonnes nouvelles qu’aux mauvaises et à sous-estimer la probabilité qu’un événement grave se produise.

 

« Restons positifs, David, pourquoi imaginer un tel événement ? »

 

Oui, on est bien d’accord, rester optimiste, c’est important.

Alors, pour rester optimiste ET rationnel, le mieux est de bien se préparer à l’éventualité d’un incident.

Une fois que c’est fait, l’esprit est libre de ne plus songer à d’éventuels problèmes.

Mais au moins, on est prêts au cas où.

 

- L’illusion du contrôle

 

Tendance à surestimer son influence ou son contrôle sur une situation qui dépend en partie de facteurs extérieurs.

 

Elle peut amener un décideur à penser qu’aucun accident n’est possible sous ses ordres.

Or, les situations d’urgences se produisent, et souvent sans prévenir.

Parce que le risque zéro n’existe pas.

Même si on prend beaucoup de précautions.

Par exemple, on ne peut pas prévoir un arrêt cardiaque ou un AVC d’un collaborateur mais on peut anticiper enformant correctement ses équipes aux gestes qui sauvent ; la situation sera ainsi sous contrôle lorsqu’elle surviendra.

 

Dans le choix d’une formation efficace

 

Parfois, les habitudes ont la vie dure.

Il arrive qu’on maintienne une situation qui n’est pas forcément la meilleure en termes d’efficacité.

Et les biais cognitifs ne sont pas innocents dans l’histoire...

 

- Le biais du statu quo

 

Tendance à préférer laisser le choses telles qu’elles sont et à éviter le changement. Un changement apparaissant potentiellement plus risqué et moins avantageux (même si ce n’est pas le cas)s.

 

De nombreux chefs d’entreprises m’ont confié ne pas avoir changé de prestataire de formation depuis des années, et cela même s’ils avaient conscience que la prestation fournie n’était pas vraiment à la hauteur de leurs attentes.

 

« Tu comprends, David, ici on a toujours fait comme ça... »

 

Oui, je comprends parfaitement.

Seulement, quand je leur demande s’ils pensent que leurs équipes seraient en mesure de réagir en cas de problème, je me heurte souvent à un grand silence...

Pourtant, c’est ça le but, non ?

Le but n’est pas de maintenir un système en place s’il n’est pas efficace mais bien de former des secouristes qui seront prêts à passer à l’action en cas d’urgence !

Alors, oui, parfois, secouer un peules habitudes ne fait pas de mal, bien au contraire...

 

- L’effet de vérité illusoire

 

Tendance à croire qu’une information est vraie après une exposition répétée.

 

Je suis toujours assez étonné, par exemple, du nombre de personnes qui pensent qu’une bonne formation 1ers secours ne peut pas se faire en moins d’une journée ou une demi-journée.

Pourtant, c’est faux.

Une formation de 2 heures peut être aussi efficace (voire parfois plus efficace) qu’une formation d’une journée.

 

L’autre jour un chef d’entreprise m’ajustement posé cette question :

« David, peux-tu m’expliquer comment une formation 1ers Secours de 2h peut être aussi efficace qu’une formation d’une journée ? »

À mon tour, je lui ai demandé ce qu’il entendait par formation efficace.

Là, nous étions d’accord sur le fait que l’efficacité d’une formation se mesure par la capacité à former des secouristes capables :

  • D’avoir les bons réflexes
  • De passer à l’action en cas de problème.

 

L’important n’est donc pas de retenir un maximum d’informations, mais de retenir LES BONNES informations pour être capable de pratiquer les gestes qui sauvent en attendant l’arrivée des secours.

Or, s’il y a trop d’informations, ça complique les choses, on ne sait plus comment réagir et ça peut freiner, ou même bloquer, le passage à l’action.

C’est pourquoi, dans notre programme 1h / 1 vie, nous avons pris le parti de :

  • Concevoir des formations simples qui vont à l’essentiel avec juste ce qu’il faut de théorie (et pas de grands discours).
  • Optimiser la formation en minimisant les temps d’attente. Nos participants s’entraînent sur du matériel pro et ont un mannequin par personne à disposition pour plus d’efficacité (1h de pratique, c’est réellement 1h de pratique).
  • Miser uniquement sur des formateurs professionnels ayant déjà vécu des situations d’urgence, capables de rassurer les participants sur leur capacité à agir.

 

Cela suppose un véritable travail de pédagogie pour sélectionner les problématiques, simplifier et rendre les connaissances accessibles rapidement.

Donc, oui, on peut former efficacement aux 1ers Secours en 2h.

À condition que ce soit bien fait.

Et ce n’est pas parce que tout le monde dit qu’il faut une journée entière que c’est vrai.

 

Dans le comportement des salariés

 

- L’effet de normalisation de la déviance

 

Tendance à accepter comme normal un comportement anormal ou dangereux simplement parce qu’il est fréquent.

 

Par exemple, le non-respect des règles de sécurité, du port des EPI etc...

 

Je me rappelle mon passage dans une société où personne n’était formé aux 1ersSecours...

Depuis suffisamment longtemps pour que personne ne se souvienne à quand remontait la dernière formation...

C’était devenu normal, et ça ne choquait plus personne. Les dirigeants et les collaborateurs s’étaient habitués à la situation et ne songeaient pas sérieusement à y remédier.

Ils ont eu beaucoup de chance qu’aucune situation d’urgence ne se produise à ce moment-là...

Heureusement, aujourd’hui ils ont des secouristes formés.

 

2)    Lors d’une situation d’urgence

 

Lorsqu’une situation de crise survient, notre cerveau a d’autant plus tendance à recourir aux biais cognitifs, parce qu’il est sous pression.

L’importance des émotions dans la perception des risques s’exacerbe au détriment d’une analyse plus rationnelle.

C’est donc l’occasion rêvée d’utiliser des raccourcis...

 

-  L’effet spectateur : Bystander effect

 

Plus il y a de témoins d’une scène, moins il y a de chances que quelqu’un intervienne.

 

C’est totalement contre-intuitif, parce qu’on pourrait penser que, plus il y a de témoins, plus les chances d’une intervention rapide sont élevées.

En fait, l’effet spectateur est un inhibiteur du comportement humain dans des situations d’urgence.

Chaque témoin pense que quelqu’un d’autre va agir, ce qui peut retarder l’intervention.

Par exemple : une personne s’effondre dans l’open space, mais personne ne bouge, car tout le monde suppose que quelqu’un d’autre va appeler les secours.

 

Ces situations sont très dangereuses, d’abord pour la victime bien sûr, mais aussi pour l’entreprise. En effet, sa responsabilité pourrait être engagée si les collaborateurs n’ont pas été formés correctement pour pouvoir réagir de manière appropriée.

 

 

- L’effet de groupe (ou biais de conformité)

 

Tendance à adopter le comportement des autres plutôt que d’agir selon sa propre analyse.

 

Nous modifions notre comportement pour nous adapter au groupe dans un désir d’intégration et d’appartenance.

Toutefois, cela peut nous conduire à des jugements erronés.

Par exemple, si personne ne réagit dans un groupe, les individus peuvent se convaincre qu’il n’y a pas d’urgence.


Imaginons : lors d’un malaise dans un restaurant, tout le monde regarde autour de lui, mais personne n’intervient, pensant que "si c'était grave, quelqu’un aurait déjà réagi."

 

Il s’agit à nouveau d’une situation qui pourrait engager la responsabilité de l’entreprise si un drame se produisait sans que personne ne lève le petit doigt.

 

- Le biais de surconfiance

 

Tendance à surestimer ses compétences et sa capacité à gérer une situation.

 

Ce biais peut conduire à appliquer les mauvais gestes ou à sous-estimer la nécessité d’une aide médicale.

Par exemple, quelqu’un qui a suivi une formation il y a 10ans et qui pense savoir exactement ce qu’il faut faire.

 

Chez Proslife, nous préconisons des rappels de connaissances fréquents, parce que nous savons que nous oublions régulièrement tout ce que nous apprenons (eh oui, désolé).

Selon la courbe de l’oubli d’Ebbinghaus, nous pouvons perdre jusqu’à 50% d’une information mémorisée après seulement 2 jours ! (Surtout si notre cerveau ne considère pas cette information comme vitale.)

Mais nous savons aussi que de fréquents rappels améliorent grandement notre capacité de mémorisation par rapport à la courbe normale de l’oubli.

Alors, pourquoi attendre 3 ou 4 ans avant de se recycler ?

C’est pour cette raison que nous avons imaginé un programme innovant qui permet de réactualiser les connaissances en toute simplicité.

Il s’agit de notre programme Refresh qui se fait via une plateforme interactive ultra simple à utiliser. Cette plateforme provoque des rappels de connaissance de façon régulière (tous les mois).

Ces rappels sont matérialisés par des mises en situation durant lesquelles le participant doit choisir lui-même l’action à réaliser.

S’il se trompe, le programme lui explique son erreur.

Les éléments clefs du programme sont ainsi abordés régulièrement afin que les gestes importants soient mémorisés et passent de la mémoire de travail (mémoire à court terme) à la mémoire à long terme.

Bien sûr, en cas d’urgence, le facteur stress viendra s’ajouter, mais il sera plus facile à surmonter si le participant a acquis les bons réflexes au fil du temps.

En pratique, c’est très simple à mettre en place, on vous donne les accès et les collaborateurs peuvent se connecter tous les mois pour maintenir leurs connaissances à jour, 15 min par mois suffisent.

Les attestations restent à jour et vous n’avez plus à vous en soucier !

 

- Le biais d’ancrage

 

Tendance à se fixer excessivement à la première information reçue, même si elle est erronée.

 

Ce biais peut conduire à mal évaluer l’urgence d’une situation.

Imaginons :un témoin entend quelqu’un dire « Il s’est juste évanoui, ce n’est pas grave » et il reste focalisé sur cette hypothèse au lieu de vérifier si la personne respire...

 

Voilà pourquoi il est tellement important de suivre des procédures simples et de proposer des formations qui vont à l’essentiel.

1)     Vérifier les dangers potentiels

2)     Vérifier la conscience

3)     Vérifier si la personne respire

4)     Agir en fonction des éléments précédents

Nous expliquons à nos stagiaires les étapes essentielles et nous les entraînons à passer à l’action pour que cela devienne automatique.

 

- L’effet tunnel

 

Tendance selon laquelle on se focalise sur un seul aspect de la situation et on ignore d’autres éléments cruciaux.

 

Avec ce biais, on peut être amené à négliger un danger imminent ou un autre blessé.

Par exemple, un secouriste se concentre sur une hémorragie sans remarquer que la victime ne respire plus, ou alors il oublie d’appeler les secours...

 

L’idéal en cas d’urgence est d’intervenir à 2 secouristes afin de pouvoir s’épauler. Et, dans un cas semblable, le deuxième secouriste pourrait faire sortir le premier de son effet tunnel.

Plus vous formez de secouristes dans une entreprise, plus vous mettez les chances de votre côté.

Je le répète souvent : le premier témoin est toujours le mieux placé pour agir en cas d’urgence vitale (dans ce cas, chaque minute compte), et, plus il y aura de personnes formées dans l’entreprise, plus la probabilité qu’au moins l’une d’entre elles soit présente en cas de problème sera forte (s’il y en a 2 ou 3, c’est encore mieux !)

 

- Le biais de panique (ou stress aigu)

 

Face à une situation stressante, le cerveau peut bloquer, paniquer ou fuir au lieu d’agir rationnellement.

 

Cela peut entraîner une paralysie mentale ou des réactions inadaptées, telles que la fuite ou la panique.

Et donc une inaction en cas d’urgence.

On le sait, en 1ers secours, ce qui tue ce n’est pas de mal faire, c’est de ne rien faire.

 

Comment limiter l’impact de ces biais cognitifs ?

 

Vous l’aurez compris, ces drôles de biais cognitifs se situent un peu partout au détour de notre inconscient, et y échapper totalement est mission impossible.

Heureusement, il existe des moyens de limiter l’impact négatif qu’ils peuvent avoir.

Le premier, c’est tout simplement de prendre conscience de leur existence et de savoir rester humble.

À ce sujet, une étude montre qu’on repère plus facilement les biais cognitifs des autres que les nôtres.

À bon entendeur...

Dans un ouvrage publié en 2011 « Thinking fast and slow » Daniel Kahneman distingue deux systèmes dans notre façon de penser : deux vitesses de la pensée.

 

Système 1 : rapide, instinctif, automatique et incontrôlable.

Il se met en place par associations d’idées, de souvenirs ou d’émotions et répond à un besoin primaire de survie ou de confort.

Système 2 : plus lent, plus logique, plus curieux.

Il prend en compte le système 1 mais nous invite à nous interroger sur l’origine de nos opinions, à découvrir de nouvelles choses et à trouver de la stimulation dans l’inconfort.

 

Pour prendre de meilleures décisions, l’idée est donc de recourir le plus possible à notre système lent, surtout lorsqu’il s’agit d’une décision importante.

 

En 1ers secours, pour atténuer les effets des biais cognitifs plusieurs solutions sont possibles :

 

1) Sensibiliser les secouristes à l’existence de ces biais.

 

Cela permettra de les repérer plus facilement pour pouvoir les contrer.

Par exemple, un secouriste sensibilisé à l’effet spectateur comprendra l’enjeu et passera plus facilement à l’action pour briser cet effet.

Il saura aussi :

  • Qu’il vaut mieux désigner une personne précise pour appeler les secours plutôt que de compter sur des réactions spontanées.
  • Qu’il vaut mieux ne pas se fier uniquement aux dires d’un témoin.
  • Que chaque situation est unique.

 

2) L’apprentissage des automatismes

 

La répétition régulière des gestes de 1ers secours permet de réduire la dépendance aux biais et d'améliorer la prise de décision en situation de stress.

Avec des exercices pratiques et des mises en situations réalistes pour s’entraîner à des prises de décision rapides.

Des retours d’expérience sur ces mises en situations permettent ensuite d’analyser les erreurs et d’identifier certains biais qui ont pu les provoquer afin de trouver des solutions pour les corriger.

J’insiste sur l’importance de se former régulièrement pour que ces gestes deviennent de plus en plus familiers et instinctifs. Cela favorise nettement passage à l’action.

 

3) Des formations claires et simples qui vont à l’essentiel

 

Le stress peut amplifier les biais cognitifs, notamment le biais de panique ou la surconfiance.

Des protocoles précis et faciles à mettre en œuvre peuvent aider à y faire face et corriger différents biais.

Par exemple, une personne témoin d’un malaise cardiaque peut être submergée par le stress. Si elle a appris à suivre un protocole précis et clair, elle sera plus à même de réagir efficacement : vérifier la conscience, la respiration, appeler les secours, débuter le massage etc.

 

4) Encourager la prise d’initiative et la responsabilisation

L’un des principaux problèmes liés aux biais cognitifs en premiers secours est la tendance à attendre que quelqu’un d’autre prenne les choses en main.

Pour lutter contre cela, il faut encourager la proactivité et la prise d’initiative.

 

En résumé

 

Les biais cognitifs nous sont utiles mais ils nous conduisent souvent à des prises de décision erronées et font dévier notre jugement, sans même que nous nous en rendions compte.

Ils peuvent aussi aisément ralentir ou altérer une intervention en 1ers Secours.

Une formation efficace qui va à l’essentiel est la meilleure réponse pour les contrer.

Elle permettra de :

  • Prendre conscience de ces biais
  • S’entraîner régulièrement pour acquérir des réflexes simples
  • Adopter des protocoles clairs et précis
  • Se rappeler qu’en cas d’urgence, agir est toujours mieux que de ne rien faire !

 

 

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